CHANGEMENT ET PERMANENCE

En coaching, la quasi-totalité des problématiques accompagnées concernent le changement et le désir de changer.

Le changement humain est un concept complexe. Il n’est pas une idée nouvelle ou à la mode, et depuis Héraclite, l’affrontement entre changement et permanence est une question qui interroge les philosophes.  « On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve » : si nous y retournons, non seulement nous ne sommes déjà plus les mêmes, mais l’eau d’avant est déjà loin. C’est donc un nouveau fleuve et un nouveau « nous » que nous expérimentons.

Nous pourrions dire avec humour que « la seule chose qui ne change pas, c’est que tout change ». Nous n’avons donc pas le choix : nous ne pouvons échapper au changement, il faut s’y préparer.

DIFFERENTS TYPES DE CHANGEMENT

Gregory Bateson, figure de proue de l’école de Palo Alto, distingue deux types de changement dans les systèmes humains : le changement 1 qui intervient à l’intérieur d’un système (mais qui ne change pas le système : c’est l’homéostasie), et le changement 2 qui affecte et modifie le système lui-même (il s’agit alors d’un changement plus durable et plus profond : c’est l’évolution).

J’aime compléter cette approche par celle de la pyramide des niveaux logiques de Robert Dilts, qui travaille dans le domaine de la programmation neuro-linguistique (PNL). Un changement peut intervenir dans tous les niveaux de conscience, et un changement dans un niveau aura des répercussions sur les niveaux avoisinants. Plus un changement s’effectuera dans les niveaux élevés de la pyramide, plus celui-ci sera durable et profond. En effet, un changement d’environnement pourra relever surtout de solutions matérielles, quand un changement de croyance ou d’identité relèvera d’un changement plus immatériel, entraînant des modifications de représentations, de perceptions, de schémas de pensée, de croyances, etc.

Un vrai changement sera donc le plus souvent l’aboutissement de l’apprentissage inconscient de nouveaux gestes mentaux et comportementaux.

REALITE OU PERCEPTION DE LA REALITE ?

Souvent, nous croyons que c’est la réalité que nous pouvons changer. Or celle-ci est une construction de l’esprit : chacun a la sienne. Le Talmud écrivait déjà : « tu ne vois pas le monde tel qu’il est mais tel que tu es ». En PNL, on dit que « la carte n’est pas le territoire ».

Le territoire, c’est la réalité de 1er ordre, celle que nos sens enregistrent. Elle est constituée des faits, des expériences que nous vivons, elle est inchangeable.


La carte, c’est la réalité de 2ème ordre, l’univers des significations que nous attribuons aux choses. Elle est constituée de nos représentations, hypothèses, déductions et autres interprétations. C’est le changement dans la carte qui permet un changement durable.

S’ajoutent à cela les nombreux filtres qui s’interposent entre la réalité et la perception que nous en avons. Par filtres, nous entendons : le sens, les croyances construites à partir de nos expériences, l’environnement géographique, culturel, social, familial… Viennent aussi les émotions : elles influencent nos filtres. Notre perception de la réalité est donc mouvante. Un fait en lui-même n’a pas de sens : il peut avoir autant de sens qu’il y a de sujets et d’angles de vue pour l’observer.

“Ce n’est pas tant ce que les gens ignorent qui cause des problèmes, c’est tout ce qu’ils savent et qui n’est pas vrai” (Mark Twain)

Lao Tseu disait : « les choses ne changent pas, change ta façon de les voir, cela suffit ». Ce sont moins les événements qui nous limitent que l’interprétation que nous en donnons. L’exemple des gens qui réussissent montre que leur vie est moins déterminée par les événements qu’ils ont vécus que par leur manière de les envisager et donc d’y réagir.

LES OBSTACLES AU CHANGEMENT

J’aime croire que ce n’est pas tant le fait que « les gens ne VEULENT pas changer » qui les freine dans leur développement, que le fait que « les gens ne SAVENT pas comment changer ». De nombreux obstacles existent, que le coaching aide à identifier et explorer dans un processus d’accompagnement :

  • Le poids des croyances (« je crois », « je dois », « c’est impossible de… »)
  • Toujours chercher les causes d’un problème (au lieu de clarifier un objectif à atteindre)
  • Si le problème est complexe, alors la solution doit l’être aussi (le coaching encourage et valorise la stratégie des « premiers petits pas »)
  • Sans prise de conscience, pas de changement
  • Il n’y a pas qu’une solution !
  • L’illusion du contrôle (importance de définir des objectifs SMART : « en voulant atteindre l’inaccessible, nous rendons impossible ce qui serait réalisable »)
  • Difficulté à faire le deuil de « l’avant »

MANAGEMENT DU CHANGEMENT ET COACHING

Dans nos vies, il y a toujours du changement, mais pas toujours du progrès.

Le coaching est une méthode d’accompagnement basée sur l’écoute et le questionnement, qui va aider à clarifier un objectif, à déclencher des prises de conscience, ouvrir les champs de vision, détecter et mobiliser les ressources pour les développer, et faire croître le coaché. Il vous accompagne précieusement dans les moments de décision, de confusion, de transition et/ou de transformation.

Rassurez-vous: une période de changement est toujours précédée d’une période de remise en question, de confusion et de détresse, avant le nouveau départ. Ces variations dans le niveau d’énergie et de confiance en soi, ont été modélisées par Elizabeth Kübler-Ross dans sa fameuse “courbe du deuil“. Ces étapes sont souvent vécues dans un mouvement de balancier (avec des aller-retours sur cette courbe, surtout pendant la période de marchandage), plutôt que de façon linéaire. Le coach est là pour vous accompagner à travers ces étapes, où que vous vous situiez.

Alors, besoin d’aide ? Envie d’écouter et de comprendre ces petites voix au fond de vous ? Que vous disent-elles ?

Qu’avez-vous envie de changer ? Comment passer du désir… au plaisir de le faire ?

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